Retour à la page de l’histoire du domaine skiable du Grand-Bornand

Retour à la page des remontées mécaniques du Grand-Bornand

Au sommaire :

  • Le secteur historique du “Baby”, point de départ de l’équipement du domaine
  • Les Gettiers, un télésiège performant puisque essentiel
  • La gare aval
  • La ligne
  • La gare amont
  • L’exploitation nocturne
  • Clôture

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Le secteur historique du “Baby”, point de départ de l’équipement du domaine

Après un début d’équipement chaotique au village du Grand-Bornand, le domaine skiable se reconstruisit en 1953 au Chinaillon avec le téléski des Outalays. Ce nouvel appareil, du constructeur Pomagalski, permit de skier sur un tout nouveau versant bénéficiant d’un bon enneigement et d’un bon ensoleillement durant toute la saison. Partant des chalets des Outalays et plus précisément du restaurant “le Fou Blanc” (qui fut par la suite renommé “la Grande Auberge”) construit en même temps, il arrivait sur la première butte en amont de l’arrivée du télésiège des Gettiers, qui est l’objet de ce reportage. Il desservait de nombreux champs de neige pour tous niveaux ce qui lui valut un succès dès sa mise en service. Mais l’accès au téléski était à l’époque assez compliqué, la route allant difficilement au pied de l’appareil. Ce fut l’une des raisons qui font qu’il n’y a eu aucun nouvel appareil jusqu’en 1958, année où la S.A “du téléski du Grand-Bornand” se lança dans la construction du téléski du Baby, premier vrai téléski débutant de la station. Cet appareil, construit par Pingon, était situé un peu plus loin que le téléski des Outalays, au niveau du bâtiment “les Bruyères” construit au début des années 1960.

Le téléski des Outalays permit, dès 1962, un accès bien plus facile que le redoutable téléski de la Floria construit l’année d’avant au nouveau téléski de Châtillon qui fut d’emblée très prisé de la clientèle du fait qu’il offrit une grosse extension du domaine. La réussite fulgurante de cette société provoqua des jaloux dans les propriétaires de terrains au Chinaillon. Ils unirent alors leurs moyens pour constituer une nouvelle société, la S.A “du téléski de la Mulaterie”, qui installa dès 1961 son premier téléski.

La S.A “du téléski du Grand-Bornand” continua son expansion en construisant en 1963 le téléski Enfant sur le secteur Chinaillon ouest, près du téléski des Outalays. Ce nouvel appareil desservait une piste assez facile et servit donc de complément au téléski du Baby existant qui était toujours l’unique appareil visant la clientèle débutante.

En 1967, la S.A “du téléski de la Mulaterie” alors nouvellement nommée “Chinaillon Beausite”, améliora l’offre débutante de la station en installant les téléskis du Venay et du Mini-Schuss. Ce dernier appareil, construit par Pomagalski, fut installé en parallèle au téléski du Baby et était plus court de 200 mètre que son voisin.

Au début des années 1970, les téléskis du Baby et du Mini-Schuss furent rénovés une première fois par le remplacement des pylônes en treillis du Baby par des tubulaires et le remplacement de la gare B60 du Mini-Schuss par une gare H60.

Les téléskis du Baby et du Mini-Schuss en 1970 (photo du haut) et vers 1985 (photo du bas).

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A la fin des années 60, le Chinaillon ouest équipé de quatre téléskis dont trois pour les débutants devenait de plus en plus attractif… à tel point que le téléski des Outalays était totalement dépassé par l’afflux skieurs alors que les premiers projets de la liaison village-Chinaillon ski au pied étaient sur le point de se réaliser ! Cette liaison une fois réalisée provoquerait inexorablement un surplus de skieurs déjà trop important au téléski qui serait un appareil incontournable aux skieurs venant ou regagnant le village. Ainsi, en 1971, le projet de doublement du téléski des Outalays par un second appareil fut envisagé. Ce nouveau téléski, parallèle au premier mais arrivant plus bas, au niveau des chalets des Gettiers, devait rapidement voir le jour. Mais il ne fut jamais réalisé tandis qu’en 1973, la liaison village-domaine skiable du Chinaillon fut effective…

Dès lors, il fut impossible d’éviter le secteur Chinaillon ouest, ce qui entraina une saturation générale des téléskis du secteur et plus particulièrement des Outalays comme prévu quelques années auparavant. Le souhait de construire un nouvel appareil fut donc espéré au plus vite et ce fut en 1976 que le télésiège triplace des Outalays vit le jour, apportant le débit tant attendu depuis 1973 qui passa ainsi de 650 p/h avec le seul téléski à 2000 p/h avec les deux appareils. De plus, il participa à donner une nouvelle image de modernité au domaine. A cette occasion, le téléski des Outalays fut modifié. Ainsi, le télésiège des Outalays put être installé en quasi parallèle au téléski tout en montant plus haut que son voisin, jusqu’à la seconde butte des Outalays.

En 1977, pour les besoins de la construction de la nouvelle route de la Côte, le téléski Enfant fut démonté sans être remplacé.

Dans les années 80, la commune annonça pour la première fois le projet de remplacement (à moyen terme) des appareils déjà anciens tels que le Baby et les Outalays. Mais il y avait un projet plus urgent qui se réalisa en 1986, celui du doublement de la télécabine de la Joyère par la télécabine du Rosay. Cet appareil devait être le dernier investissement prioritaire avant le secteur du Baby. Seulement, dans les années qui suivirent, ce fut le temps des hivers “sans neige”. Tous les projets furent inévitablement stoppés, la commune ne pouvant se défaire des emprunts occasionnés par la construction du Rosay.

Le téléski du Mini-Schuss fut ouvert l’été pendant cette période troublé pour la pratique du ski sur herbe. A noter qu’actuellement, un concours de ski sur herbe a lieu tous les ans depuis 2008 à la fête de l’Alpage sur la piste même des anciens téléskis Baby et Mini-Schuss !

Les équipements de la partie ouest du Chinaillon en 1996, à l’aube du début du réaménagement du domaine.

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Après s’être remis de ces hivers chaotiques, la commune s’occupa tout d’abord de doter le domaine skiable d’installations de neige de culture, après quoi elle fit ressortir le projet de réaménagement du Chinaillon. En 1997, elle s’occupa du remplacement des Châtelets et en 1998, ce fut au tour du grand réaménagement du secteur du Baby.

Le projet initial prévoyait de construire deux gros appareils :

  • Le télésiège quadriplace fixe des Gettiers
  • La télécabine pulsée de liaison Chinaillon-Gettiers (projet décliné en version deux cabines 12 places ou une cabine 16 places ainsi qu’en version monocâble ou bicâble)

La télécabine devait permettre de créer une passerelle entre le versant du village et le versant des pistes. Toutefois, il ne vit pas le jour malgré les différentes études qui ont été menées.

Le télésiège des Gettiers fut quant à lui bel et bien construit sur un nouveau tracé, différent des trois téléskis qui furent démontés. Son arrivée fut placée au niveau des chalets des Gettiers, au niveau de l’ancienne arrivée du téléski des Outalays. A cette occasion, le téléski du Venay 2 fut déplacé pour devenir le téléski du Baby et réimplanté à proximité du bâtiment “les Bruyères”, au départ du nouveau télésiège.

Le secteur Chinaillon ouest sur une photo de 1954 avec le tracé des appareils qui s’y sont succédé. En 1998, les téléskis des Outalays (A), du Baby (B) et du Mini-Schuss (C) ont été démontés au profit du télésiège des Gettiers (E) évoluant sur un tracé différent du télésiège des Outalays (D) présent depuis 1976 et toujours en fonctionnement après le réaménagement du secteur.

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 ^^ Cliquez sur l’image pour consulter l’historique très détaillé réalisé par G. Attard sur le téléski des Outalays ^^

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 ^^ Cliquez sur l’image pour consulter l’historique très détaillé réalisé par G. Attard sur les téléskis du Baby et du Mini-Schuss ^^

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En 2016, le télésiège des Outalays fêta ces 40 ans. Un âge très avancé pour cet appareil de technologie révolu, et dont les coûts de maintenance augmentaient. De son côté, le télésiège des Gettiers était complètement dépassé par son propre succès, et sa technologie en télésiège fixe devenait un frein au vue de la clientèle débutante qu’il était amené à transporter. Devant ce double problème, la commune décida de refondre complètement le front de neige, en retravaillant les flux et en optimisation au maximum tout le terrain disponible le long de la rivière afin de séparer les skieurs débutants du “tout public”. La route du front de neige fut ainsi déviée en 2018, et l’année suivante les télésièges des Gettiers et des Outalays cédèrent leur place à un unique télésiège débrayable six places, dénommé le”Charmieux”. Le télésiège des Gettiers n’étant pas très vieux, il devrait être prochainement réimplanté en remplacement du télésiège de la Taverne sur le secteur de la Joyère.

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Situation du télésiège sur le plan des pistes :

Le télésiège des Gettiers desservait de nombreuses pistes de niveau facile ou très facile dont deux étaient principalement utilisés pour la liaison avec d’autres secteurs. La piste de la Serpentine partait en direction du secteur de la Côte pour au final revenir vers le départ de l’installation via la route d’accès à la Côte : c’était une piste idéale pour les débutants qui voulaient s’initier aux longs parcours ! La piste des Violettes permettait quant à elle de rejoindre directement les installations du secteur de la Côte puisqu’elle passait plus haut que la piste de la Serpentine. Ensuite, la piste des Fougères permettait de se rendre vers les appareils de la Floria et de la Mulaterie, c’est à dire sur la partie Est du Chinaillon. Enfin, les pistes de l’Abondance et de la Glisse en Cœur (“les Cyclamens”) retournaient au départ des télésièges des Gettiers et des Outalays en longeant les installations.

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Les Gettiers, un télésiège performant puisque essentiel

En 1998, les investissements s’étaient donc portés sur le secteur du Baby. Il s’agissait d’un grand programme de réaménagement dont voici les détails des travaux :

  • Démonter les téléskis du Baby, du Mini-Schuss et des Outalays (le télésiège des Outalays étant conservé)
  • Construire un télésiège quadriplace fixe dit “des Gettiers” avec éclairage de la piste à partir des pylônes pour le ski nocturne
  • Déplacer le téléski du Venay 2 pour remplacer le Baby
  • Réaliser l’enneigement artificiel de la piste du télésiège
  • Divers travaux pour le stationnement, les bâtiments

Après consultation des retours de l’appel d’offre, c’est la société Pomagalski qui avait été retenue pour réaliser ce télésiège, de la même façon qu’elle avait fourni le télésiège du Châtelet l’été précédent. Ces deux appareils étaient d’ailleurs en tous points identiques, à un pylône près ! La gare aval figurait dans la gamme de gare motrice “Alpha”, officiellement lancée en 1982, et qui assurait l’entrainement et la tension de l’installation. Sa ligne était également assez classique et était pourvue de sièges “Arceau”, alors en vogue depuis le milieu des années 1980. Enfin, la gare amont de retour fixe de cet appareil était en simple retour fixe.

Comme prévue dans le cahier des charges, des projecteurs avaient été placés au sommet des pylônes et sur le site de la gare aval : ceux-ci permettaient la pratique du ski nocturne sur la piste de l’Abondance.

On notera également que depuis 2008, le télésiège des Gettiers et sa piste accueillaient l’évènement “Glisse en cœur” durant un week-end aux alentours du 20 mars.

En 10 ans, “Glisse en Cœur” s’est imposé comme l’événement caritatif n°1 de la montagne française. Un “marathon des neiges” pour réunir un maximum de dons en soutien à une cause liée à l’enfance.

Cette compétition de ski par équipe dure 24h non-stop et est assortie de concerts portés par les artistes les plus en vue de la scène musicale française…
Une occasion unique de solidarité et de ski inédit (en relais par équipes, de samedi 14h à dimanche 14h, non-stop) dans une ambiance enfiévrée par une dizaine de concerts donnés sur la scène Glisse en Cœur, au pied de la piste des Gettiers.

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Ce télésiège était très sollicité par la clientèle car il permettait aux débutants de s’initier sur les pistes environnantes. De plus, il permettait de faire la jonction entre les secteurs du Rosay et de la Floria. Ainsi, ce télésiège était régulièrement pris d’assaut et en particulier lors des vacances scolaires. Un regret avait cependant perduré pendant de nombreuses années, c’était le fait que ce télésiège ne soit pas débrayable, contraignant à de nombreux ralentissements ou arrêts afin de faire embarquer les débutants et les enfants.

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Les caractéristiques du télésiège des Gettiers à son démontage :

Caractéristiques administratives :

  • Nom de l’installation : les Gettiers
  • Type d’appareil : télésiège à pinces fixes
  • Secteur : Chinaillon
  • Commune : le Grand-Bornand
  • Exploitant : SAEM “les remontées mécaniques du Grand-Bornand”
  • Saison d’exploitation : hiver
  • Constructeur : Pomagalski
  • Année de construction : 1998
  • Année de démontage : 2019

Caractéristiques géométriques :

  • Altitude de la gare aval : 1273 m
  • Altitude de la gare amont : 1500 m
  • Longueur : 919 m
  • Dénivelé : 227 m
  • Pente moyenne : 26%
  • Pente maximale : 59%

Caractéristiques techniques :

  • Emplacement de la station motrice : aval
  • Type de gare motrice : gare Alpha à 6 vitres
  • Puissance : 205 kW
  • Réducteur : Poma-Kissling PK 210
  • Emplacement de la station de tension : aval
  • Type de tension : hydraulique
  • Nombre de vérins : 2
  • Tension admissible : 30000 daN
  • Installation électrique : Semer Automatismes
  • Diamètre de la poulie motrice : 4 m
  • Diamètre de la poulie retour : 4.2 m
  • Aide à l’embarquement : tapis d’embarquement
  • Capacité des sièges : 4 personnes
  • Nombre de sièges : 134
  • Type de sièges : sièges “Arceau”
  • Dispositif d’accouplement : pince fixe
  • Diamètre du câble : 40.5 mm

Caractéristiques de la ligne et d’exploitation :

  • Nombre de pylônes : 12
  • Nombre de virages : 0
  • Largeur de la voie : 4.9 m
  • Sens de montée : droite
  • Vitesse en ligne : 2.3 m/s
  • Temps de montée : 6mn 40s
  • Vitesse en marche de secours : 1.5 m/s
  • Débit : 2400 p/h

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La gare aval

La gare était située sur le front de neige des Gettiers/Outalays, à 1273 mètres d’altitude non loin des gares aval du télésiège des Outalays, du téléski du Baby et du jardin d’enfants. Elle se composait de deux pieds supportant une structure dans laquelle se trouvait l’entrainement de l’installation, composé du moteur électrique principal et du moteur thermique de secours. Cette gare assurait également la tension de l’installation grâce à deux vérins situés sous la partie mobile de la gare. Le poste de conduite principal se trouvait ici, accolé à la gare.

Vue sur la gare dans son environnement, avec le jardin d’enfant derrière :

Le premier pylône en portique se trouve juste à l’avant de la gare :

La gare depuis l’accès routier au front de neige :

La gare vue en arrivant de la piste de la Serpentine :

Vues sur la gare :

A l’approche de l’embarquement :

L’embarquement :

La poulie motrice :

L’un des deux vérins assurant la tension du câble :

L’un des freins d’urgence et la dynamo tachymétrique qui mesure la vitesse du câble :

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La ligne

La ligne était de longueur moyenne et ne comportait pas de réelles difficultés. Au départ, on commençait par une petite côte jusqu’au pylône 2 où la ligne se radoucissait progressivement jusqu’à être quasiment plate entre les pylônes 5 et 6. Le pylône 6, seul support/compression de la ligne, marquait le début d’une nouvelle montée. La pente se radoucissait ensuite tranquillement jusqu’à l’arrivée.

La ligne comportait 12 pylônes numérotés de 1 à 12. Dans l’ordre de la montée, cela donnait :

  • Gare aval : 12C/12C
  • P1 : 8C/8C
  • P2 : 6S/6S
  • P3 : 6S/6S
  • P4 : 6S/6S
  • P5 : 6S/6S
  • P6 : 4SC/4SC
  • P7 : 6S/6S
  • P8 : 4S/4S
  • P9 : 6S/6S
  • P10 : 6S/6S
  • P11 : 8S/8S
  • P12 : 8S/8S

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Vues sur la ligne :

Vue aérienne de la ligne avec l’emplacement des pylônes :

Vue sur le début de la ligne depuis la gare aval :

Puis vue depuis l’arbre à proximité du téléski du Baby :

Et enfin vue depuis le départ de chemin d’accès au télésiège des Outalays dont le départ se situait en contrebas :

Le début de la ligne :

La ligne vue de la piste de l’Abondance :

La ligne avec le sommet de la Floria au fond à droite :

Le milieu de la ligne :

Le milieu de la ligne vue en montant depuis le télésiège des Outalays :

Vue vers le bas de la ligne avec en arrière-plan le massif du Bargy et le centre du Chinaillon :

La suite de la ligne après le pylône 6 :

La fin de la ligne vue depuis le début de la piste des Fougères :

La ligne vue de la piste la Glisse en cœur :

Et de la piste l’Abondance :

L’arrivée du télésiège des Gettiers à proximité de la ligne du télésiège des Outalays :

La partie finale de la ligne :

L’intégralité de la ligne vue depuis le sommet de la Floria :

Pylône 1 :

Portée entre les pylônes 1 et 2 :

Pylône 2 :

Pylône 3, avec la piste de l’Abondance à gauche :

Pylône 4 :

Portée entre les pylônes 4 et 5, avec au fond les sommets de la Floria (à gauche) et du Lachat (au milieu) :

Pylône 5, on montait tranquillement dans les alpages du Chinaillon :

Pylône 6 :

Pylône 7 :

Portée entre les pylônes 7 et 8, avec la piste de la Glisse en cœur à droite :

Pylône 8 :

L’un des 134 sièges “Arceau” :

Pylône 9 :

Portée entre les pylônes 9 et 10, avec le télésiège des Outalays à droite :

Pylône 10, avec la piste de l’Abondance à gauche :

Pylône 11, on approchait progressivement de l’arrivée :

Pylône 12 :

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La gare amont

La gare amont était située à 1500 mètres d’altitude dans les alpages du Chinaillon. Elle se composait d’une simple poulie de retour fixe.

Le dernier pylône et la gare amont :

Vue d’ensemble de la gare amont :

Vues sur la gare :

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L’exploitation nocturne

Le télésiège des Gettiers était utilisé le mardi soir (et le jeudi soir pendant les vacances de Noël et février) pour le ski nocturne. La piste était éclairée par le biais des gros projecteurs installés sur les pylônes. En voici quelques photos :

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Clôture

1998. Du haut de leur quarantaine d’année, les téléskis du secteur Chinaillon ouest étaient vétustes et à bout de souffle. L’idée de réaménager ce secteur était dans tous les esprits depuis le milieu des années 1980 mais n’a pu se concrétiser que presque 20 ans plus tard, lorsque les trois téléskis furent démontés pour céder leur place au second télésiège quadriplace du domaine.

En peu de temps, les Gettiers était devenu un appareil incontournable du domaine. Confort et sécurité étaient au rendez-vous sur cet appareil permettant de desservir de nombreuses pistes débutantes et intermédiaires. De plus, il permettait de proposer une offre “ski nocturne” qui n’existait pas sur le domaine avant 1998 ! On ne pouvait donc que se féliciter de cette réalisation, même si l’idéal aurait été un débrayable, assurant un embarquement et un débarquement plus aisé pour les enfants et débutants. Ce dernier point aura eu finalement raison du télésiège des Gettiers, qui fut démonté en 2019 pour être réimplanté sur le secteur de la Joyère. A sa place, un télésiège débrayable six places a pris la relève, entrainant dans la foulée l’arrêt du télésiège des Outalays.

Je remercie chin@ill pour sa contribution à l’élaboration de ce reportage à travers des photos sur l’historique des téléskis du secteur.

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