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Au sommaire :
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Le Crozat : l’amélioration de l’espace débutants du plateau de la Joyère à la fin des années 1970
- Présentation du téléski du Crozat
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La gare aval
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La ligne
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La gare amont
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Clôture
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Le Crozat : l’amélioration de l’espace débutants du plateau de la Joyère à la fin des années 1970
Dans les années 1950, la S.A “du téléski du Grand-Bornand” commença à équiper de remontées mécaniques les pentes du Chinaillon. En 1961, des propriétaires de terrains jaloux de la réussite de la S.A “du téléski du Grand-Bornand” décidèrent de créer une nouvelle société pour l’équipement du domaine skiable : la S.A “du téléski de la Mulaterie” qui installa le téléski de la Mulaterie en 1961. La commune, soucieuse du développement du domaine skiable quasi-inexistant vers la fin des années 1960 décida de réunir en 1971-1972 les deux sociétés de remontées mécaniques pour l’établissement d’un accord concernant deux grands secteurs à équiper dans les années suivantes. Pour la S.A “des téléskis du Grand-Bornand”, le projet est d’équiper les secteurs de la Côte et de la Joyère, notamment avec la liaison village/domaine skiable. Pour la S.A “Chinaillon Beausite”, il s’agit d’équiper la vallée du Maroly.
Mais la S.A “des téléskis du Grand-Bornand” était bloqué dans la réalisation de la liaison depuis 1967 car des propriétaires de terrains survolés par les appareils n’avaient pas donnés leur accord… Ainsi, la société ne put qu’installer le téléski de la Côte en 1972 (qui constituait l’un des maillons de la liaison) avant de faire faillite. La commune reprit les parts de la société disparue et se mit à intervenir auprès des propriétaires. L’été suivant, tous les accords étaient rassemblés et le projet fut déterminé avec certitude. Il comprenait la réalisation de quatre appareils du constructeur Pomagalski :
- un télésiège débrayable deux places de “la Joyère” partant du parking de Rosay/Joyère (anciennement la scierie Bétemps) et montant jusqu’au plateau de la Joyère.
- un télésiège deux places à pinces fixes de “la Taverne” partant de l’arrivée du télésiège de la Joyère et montant jusqu’aux chalets de la Taverne, non loin de l’arrivée du téléski de la Côte.
- un téléski débrayable des “Arces” desservant un nouvel espace débutants au plateau de la Joyère.
- un téléski débrayable des “Combes” desservant une piste plus technique en contrebas du plateau de la Joyère.
Il est intéressant de noter qu’entre les appels d’offres des appareils et leur mise en service, les téléskis des Combes et des Arces (ci-dessus) se sont échangés mutuellement leurs noms, devenant définitif.
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Le plateau de la Joyère : un cadre idéale pour le ski en famille et les débutants
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On montait depuis le village avec le télésiège de la Joyère jusqu’au plateau. De là, les skieurs avaient le choix entre rejoindre le domaine du Chinaillon à l’aide du télésiège de la Taverne ou alors de skier sur ce secteur ensoleillé en empruntant le téléski des Arces pour les skieurs moyens ou le téléski des Combes pour les novices. Un incident sur le télésiège de la Joyère au début de la saison 1978/79 provoqua, l’été suivant, une révision complète de la sécurité de l’appareil et sa transformation en une télécabine quatre places. A cette occasion le téléski du Crozat fut installé à proximité du téléski des Combes, renforçant l’espace débutants de la Joyère qui souffrait du manque de débit sur le téléski des Combes, alors le seul téléski débutants du domaine d’altitude accessible directement du village (l’espace débutants du Rosay n’existait toujours pas à cet époque). Cet appareil plus court emprunte avait été placé sur un tracé différent pour lequel il était nécessaire de monter le téléski des Combes pour y accéder depuis la télécabine de la Joyère.
La réalisation de la télécabine du Rosay en 1986 et la création au début des années 1990 d’un espace débutants au sommet de ce dernier mirent un coup au secteur de la Joyère, désormais rivalisé par le plateau du Rosay, certes moins ensoleillé mais plus enneigé !
Durant l’été 1993, la télécabine de la Joyère fut remplacée par un appareil similaire suite à un sinistre. Les nouveaux “œufs” revenus au Grand-Bornand s’accompagnèrent de la mise en place d’un forfait “secteur Joyère” encore utilisé aujourd’hui (sous forme de “forfait débutants”) mais étendu à d’autres installations du domaine !
Mais la concurrence du plateau du Rosay s’accéléra au fur et à mesure des années et pour les remontées mécaniques du Grand-Bornand, il fallait coûte que coûte sauver le secteur de la Joyère, menacé à moyen terme à cause d’un enneigement devenant aléatoire, des appareils vétustes et une baisse de fréquentation dû entre autre à un espace débutants chaotique : c’est dans cette optique qu’a été acté en 2012 le remplacement du téléski des Combes, et qui fut accompagné de l’arrivée tant attendue de l’enneigement artificiel sur le plateau !
En 2015, le télésiège du Crêt fut arrêté pour lui éviter une grande visite coûteuse au vue de sa très faible utilité. Il fut finalement démonté à l’automne 2017. Puis, en 2018, ce fut au tour du téléski du Crozat devenu inutile à la suite de la construction du nouveau téléski des Combes qui fut démonté sans remplacement.
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Situation du téléski sur le plan des pistes :
Le téléski du Crozat ne desservait qu’une piste. La piste des Mousserons retournait au départ de l’appareil et permettait également de rejoindre le téléski des Combes et le sommet de la télécabine de la Joyère.
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Présentation du téléski du Crozat
La réalisation du téléski des Crozat avait été confiée à l’entreprise Pomagalski qui s’occupa également des deux autres installations construites ou modifiés cette même année. La gare aval figurait dans la gamme de cette époque chez ce constructeur où la structure se composait d’un simple pylône tubulaire qui supporte la chaîne cinématique et le stockage des perches. Toutefois, peu d’appareils avaient été dotés de cette gare, conçue pour les mini téléskis débrayables, ceux-ci ayant été progressivement abandonnés depuis le milieu 70 au profit des téléskis à perches fixes, plus pratique sur le plan technique. La ligne et la gare amont (celle-ci étant d’un modèle plus petite, également conçue pour les téléskis école) ne possédaient aucune particularité par rapport à d’autres téléskis Pomagalski.
Durant ces dernières années, le débit de cet appareil était plus que suffisant sur l’ensemble de la saison car il tournait généralement à vide. La Joyère étant en effet un secteur faiblement fréquenté par rapport aux autres, le téléski du Crozat ne parvenait plus à trouver sa place.
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Les caractéristiques du téléski du Crozat à son démontage :
Caractéristiques administratives :
- Nom de l’installation : le Crozat
- Type d’appareil : téléski à perches découplables
- Secteur : Joyère
- Commune : le Grand-Bornand
- Exploitant : SAEM “les Remontées mécaniques du Grand-Bornand”
- Saison d’exploitation : hiver
- Constructeur : Pomagalski
- Année de construction : 1979
- Année de démontage : 2018
Caractéristiques géométriques :
- Altitude de la gare aval : 1410 m
- Altitude de la gare amont : 1435 m
- Longueur : 173 m
- Dénivelée : 25 m
- Pente moyenne : 15%
- Pente maximale : 22%
Caractéristiques techniques :
- Emplacement de la station motrice : aval
- Type de gare motrice : gare D8
- Puissance : 10 kW
- Diamètre de la poulie motrice : 1.07 m
- Emplacement de la station de tension : amont
- Type de tension : contrepoids
- Mouflage : 2 brins
- Masse du contrepoids : 900 kg
- Capacité des perches : 1 personne
- Nombre de perches : 25
- Espacement des perches : 14 m
- Dispositif d’accouplement : douille auto-coinçante
- Diamètre du câble : 12 mm
Caractéristiques de la ligne et d’exploitation :
- Nombre de pylônes : 2
- Nombre de virages : 0
- Sens de montée : droite
- Vitesse en ligne : 2.53 m/s
- Temps de montée : 55s
- Débit : 680 p/h
- Difficulté de la ligne : facile
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La gare aval
La gare aval était située sur le plateau de la Joyère, à 1410 mètres d’altitude en amont du départ du téléski des Combes. Par sa position, il était nécessaire de prendre le téléski des Combes pour y accéder depuis la gare amont de la télécabine de la Joyère. C’est ici que se trouvait la partie motrice du téléski. Cette gare aval Pomagalski de type D se composait d’un pylône tubulaire supportant une structure où étaient montés la chaîne cinématique à l’arrière (moteur, réducteur, poulie motrice), la glissière pour stocker les perches, le double déclencheur à l’avant et enfin les poulies d’entrée et de sortie de gare, qui étaient des galets typiques de pylônes de télésièges de cette époque.
La gare vue de la piste des Mousserons :
Vues sur la gare :
L’avant de la glissière et la poulie de sortie de gare :
Le groupe motoréducteur et la poulie :
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La ligne
La ligne était très courte. Après une pente quasiment plate de la gare aval au pylône 1, la ligne montait doucement jusqu’à l’arrivée.
La ligne comportait 2 pylônes numérotés de 1 à 2. Dans l’ordre de la montée, cela donnait :
- P1 : SC
- P2 : S/S avec une poulie incliné à 90°
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Vues sur la ligne :
Vue aérienne de la ligne avec l’emplacement des pylônes :
La totalité de la ligne vue des environs de la gare aval :
La ligne vue en arrivant de la piste de l’Azalée :
La ligne avec le télésiège de la Taverne juste derrière :
La première moitié de la ligne vue de la piste des Mousserons :
Le sommet de la ligne :
La ligne vue en direction de l’aval depuis le télésiège de la Taverne :
Portée entre la gare et le pylône 1, avec la piste des Mousserons à droite :
Pylône 1 :
Portée entre les pylônes 1 et 2 :
Vue arrière :
Pylône 2 :
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La gare amont
La gare amont était située sur le plateau de la Joyère à 1435 mètres d’altitude en contrebas de l’arrivée du téléski des Combes. Elle était constituée d’une simple poulie de retour tension par contrepoids montée sur un pylône haubané, utilisé sur les petits téléskis.
Vues sur la gare :
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Clôture
Le téléski du Crozat formait, avec le téléski des Combes, l’excellent espace débutants de la Joyère. La présence d’une piste adaptée et d’un ensoleillement important font que ce téléski jouait pleinement son rôle d’apprentissage du ski, même si le plateau de la Joyère a une tendance à manquer de neige face au réchauffement climatique. Mais la fréquentation aléatoire du secteur et son accès qui n’était pas très aisé ont finalement eu raison de lui… Il fut démonté à l’été 2018 sans remplacement.
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