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Au sommaire :

  • Le Col de Balme : point culminant du domaine skiable de la Clusaz
  • Un télésiège de grande nécessité pour la Clusaz
  • La gare aval
  • La ligne
  • La gare amont
  • Clôture

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Le Col de Balme : point culminant du domaine skiable de la Clusaz

La combe de Balme, de part son orientation et sa géographie l’ayant dotée d’une altitude élevé, d’une grande largeur et d’une double communication avec sa voisine la Combe de Torchère était la plus propice au développement d’un nouveau domaine skiable projeté dès le milieu des années 1950. Ce ne fut qu’en 1962, sous l’impulsion d’une nouvelle société privée de remontées mécaniques dénommée “Société de la Haute Vallée des Confins” (SHVC), que virent le jour en haut des combes deux téléskis exploités à l’origine de fin janvier jusqu’à la mi-juin destinés au ski “de printemps”, mais surtout la télécabine biplace de Balme du constructeur suisse Müller qui permettait d’y accéder.

Les deux téléskis furent construits par Montaz-Mautino qui a fourni bon nombre de téléskis à cette station. L’un deux, le téléski de Torchère, équipa la combe du même nom, créant de bonnes pistes sur ce secteur. Le second était le court téléski de la Bergerie qui eut comme rôle principal l’accès skieur vers la Combe de Torchère. Toutefois, il permit également la desserte de piste à l’intermédiaire de la Combe de Balme. Ce téléski était situé au pied d’un gros rocher nommé à juste titre “la Petite Torchère”.

La Combe de Balme, rapidement prisée des skieurs pour sa difficulté des pistes et son cadre paysager toujours émerveillant, comme avec ici la “Petite Torchère” (en haut à droite), imposant rocher au-dessus de la Bergerie…

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Un second tronçon de la télécabine existante vers le col de Balme était également prévu. Ce ne fut qu’en 1979 sous la forme du télésiège biplace du Col de Balme que ce tronçon fut achevé. Ce télésiège était l’un des rares appareils Doppelmayr construits en France. Il reprenait le même tracé que son successeur et sa gare motrice était placée dans un chalet de bois, qui reste une conception assez peu répandue sur les télésièges français. Son arrivée était située à plus de 2470 mètres d’altitude, qui fut le nouveau point culminant du domaine skiable de la Clusaz. En outre, il offrait la possibilité d’avoir de son sommet un magnifique panorama sur la chaîne du Mont-Blanc. Ce nouvel équipement augmenta encore l’attractivité du secteur mais satura de façon permanente la vieille télécabine pourtant optimisée au maximum de ses capacités qui ne put donc plus assurer correctement la montée des skieurs vers le Col de Balme et la Bergerie.

Ainsi, la télécabine douze places de Balme vint remplacer durant l’été 1986 la première télécabine, permettant d’améliorer considérablement l’accès au secteur grâce à son fort débit, ce qui put ainsi permettre de nouveaux investissements sur le haut de la combe. Car la fin des années 1980 fut marqué par les “hivers sans neige”. Or, seule la combe de Balme située suffisamment haute en altitude put ouvrir. Ainsi, la SATELC remplaça en 1988 le téléski de la Bergerie par le télésiège trois places de la Bergerie et en 1993 le télésiège deux places du col de Balme disparut au profit du télésiège quatre places, ces deux appareils apportant confort et débit sur ce secteur très enneigé.

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Situation du télésiège sur le plan des pistes :

Situé au sommet du massif de Balme, ce télésiège permet l’accès à deux pistes. Tout d’abord, celle du Blanchot redescend à droite du télésiège, pour arriver sur l’arrivée du télésiège de la Bergerie, permettant en outre de rejoindre la combe de Torchère. La piste des Crintiaux descend quant à elle sur la gauche de la combe, permettant de regagner le départ de l’installation.

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Un télésiège de grande nécessité pour la Clusaz

Le télésiège du Col de Balme fut donc installé par Pomagalski durant l’été 1993. C’est un appareil classique pour sa génération, avec sa gare motrice “Alpha” où se trouve la chaîne cinématique et la tension de l’appareil, sa ligne avec les sièges “Arceau” et sa gare amont retour fixe.

Permettant d’accéder au point culminant du domaine skiable de la Clusaz et à la totalité de la combe de Balme et ces mythiques hors-pistes, ce télésiège est très sollicité par la clientèle, comme en témoigne les files d’attentes souvent présentes au départ de l’installation. Par contre, cet appareil reste boudé par le choix du type d’installation. En effet, ce télésiège fait 1749 mètres de longueur ce qui donne un temps de montée extrêmement long. Lors de sa construction en 1993, cette solution s’est imposée comme la moins couteuse pour augmenter rapidement le débit en cas de retour des hivers sans neige. Il était prévu de le transformer en débrayable par la suite mais ce projet ne vit jamais le jour pour le moment.

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Les caractéristiques actuelles du télésiège du Col de Balme :

Caractéristiques administratives :

  • Nom de l’appareil : le Col de Balme
  • Type d’appareil : télésiège à pinces fixes
  • Secteur : Balme
  • Commune : la Clusaz
  • Exploitant : Société d’Aménagements Touristiques et d’Exploitation de La Clusaz (SATELC)
  • Saison d’exploitation : hiver
  • Constructeur : Pomagalski
  • Année de construction : 1993

Caractéristiques géométriques :

  • Altitude de la gare aval : 1865 m
  • Altitude de la gare amont : 2485 m
  • Longueur : 1749 m
  • Dénivelé : 620 m
  • Pente moyenne : 38%
  • Pente maximale : 74%

Caractéristiques techniques :

  • Emplacement de la station motrice : aval
  • Type de gare motrice : gare Alpha à 7 vitres
  • Type de motorisation principale : moteur à courant continu
  • Puissance du moteur principal : 490kW
  • Type de motorisation de secours : moteur thermique V12 du fabricant VM Motori
  • Puissance du moteur de secours : 494 Chevaux (363kW)
  • Emplacement de la station de tension : aval
  • Type de tension : hydraulique
  • Nombre de vérins : 2
  • Aide à l’embarquement : tapis d’embarquement
  • Installation électrique : Semer Automatismes
  • Capacité des sièges : 4 personnes
  • Type de sièges : Arceau
  • Nombre de sièges : 190
  • Dispositif d’accouplement : pince fixe

Caractéristiques de la ligne et d’exploitation :

  • Nombre de pylônes : 16
  • Nombre de virages : 0
  • Sens de montée : gauche
  • Sens d’exploitation : montée
  • Vitesse en ligne : 2.7 m/s
  • Temps de montée : 10mn 48s
  • Débit : 2100 p/h

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La gare aval

La gare aval est située à l’intermédiaire de la Combe de Balme, à 1865 mètres d’altitude près de la gare amont de la télécabine de Balme et de la gare aval du télésiège de la Bergerie. Elle se compose de deux pieds supportant une structure dans laquelle se trouve l’entrainement de l’installation, composé du moteur électrique principal et du moteur thermique de secours. Cette gare assure également la tension de l’installation grâce à deux vérins situés sous la partie mobile de la gare. Les skieurs se présentent sous la structure à l’arrière de la gare, et sont guidés à l’embarquement par un tapis. Le poste de conduite principal se trouve ici, accolé à la gare.

Situation de la gare à l’intermédiaire de la Combe de Balme :

La gare aval du Col de Balme à droite, avec celle de la Bergerie à gauche est la gare amont de la télécabine de Balme au fond :

L’intermédiaire de Balme :

La gare vue depuis l’arrivée de la piste de la Bergerie :

Vues sur la gare et le pylône 1 en portique :

La gare vue en arrivant par la télécabine de Balme :

L’embarquement :

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La ligne

La ligne de cette installation est très longue. Par sa situation dans une combe rocheuse, elle survole un terrain particulièrement bossu. On franchi d’ailleurs deux portées très impressionnantes, entre les pylônes 7 à 8 et 9 à 10. Au départ, la ligne monte lentement jusqu’au pylône 4, où la pente devient plus forte. Elle se radoucie ensuite assez rapidement, dès le pylône 6, où l’on croise la piste de la Bergerie. Puis, la ligne franchi les deux portées pré-citées, tout en montant doucement. La pente se raidie ensuite quelque peu jusqu’à l’arrivée, au sommet de la combe. On notera qu’à partir du pylône 7, le multipaire de la ligne de sécurité est enterré pour la protéger du givre, très présent dans cette combe au climat assez rude.

A noter également que quelques pylônes sont particulièrement petits vers les deux longues portées : cela avait pour but à la construction de réduire la hauteur maximale de survol à ces endroits-là, et ainsi éviter l’emploi d’une télécabine.

La ligne comporte 16 pylônes numérotés de 1 à 16. Dans l’ordre de la montée, cela donne :

  • P1 : 12C/12C
  • P2 : 12C/12C
  • P3 : 4S/4S
  • P4 : 2C4S2C/2S4C2S
  • P5 : 8S/8S
  • P6 : 8S/8S
  • P7 : 8S/6S
  • P8 : 8S/6S
  • P9 : 8S/6S
  • P10 : 8S/6S
  • P11 : 6S/6S
  • P12 : 6S/4S
  • P13 : 6S/6S
  • P14 : 8S/8S
  • P15 : 8S/8S
  • P16 : 8S/8S

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Vues sur la ligne :

Vue aérienne de la ligne avec l’emplacement des pylônes :

Le début de la ligne vue depuis la plate-forme de départ du télésiège :

Le télésiège du Col de Balme à droite, de la Bergerie à gauche, et la piste damée des Choucas entre les deux :

La partie basse de la ligne :

La première longue portée de la ligne :

Avec ici le rocher de “La Petite Torchère” juste derrière le télésiège de la Bergerie :

Deux pylônes, très bas, au niveau des longues portées :

La seconde longue portée :

Le milieu de la ligne, avec le plateau de Beauregard au fond au milieu :

La partie finale de la ligne :

Vue ici de la piste du Blanchot :

Et ici du départ de la piste des Crintiaux :

Les derniers mètres du télésiège :

Pylône 2, deuxième et dernière compression de la ligne après le pylône 1 :

Pylône 3 :

Portée entre les pylônes 3 et 4, avec la piste des Choucas à droite :

Pylône 4, on commence sérieusement l’ascension :

Pylône 5 :

Pylône 6, la ligne se redresse pour attaquer le franchissement d’une zone très vallonée :

Un siège Arceau :

Pylône 7 :

Première longue portée entre les pylônes 7 et 8, avec la piste du Blanchot juste dessous :

Pylône 8 :

Pylône 9 :

Seconde longue portée entre les pylônes 9 et 10 :

Pylône 10 :

Pylône 11 :

Portée entre les pylônes 11 et 12, on se rapproche doucement du col, bien visible droit devant :

Pylône 12, après lequel on croise le petit chemin permettant l’accès à la piste des Crintiaux :

Pylône 13 :

Pylônes 14, 15 et 16 :

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La gare amont

La gare amont est située à 2477 mètres d’altitude au niveau du col de Balme, qui a donné sous nom à l’appareil. Cette gare est la plus simple que l’on peut trouver car elle n’est constituée que d’une poulie de retour fixe.

La plate-forme d’arrivée du télésiège, sur la crête :

Vues sur le débarquement et la poulie retour :

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Clôture

Le télésiège du Col de Balme est un appareil indispensable au domaine et surtout au secteur très enneigé de Balme. Débit et confort sont au rendez-vous sur cet appareil mais en revanche ce n’est pas le cas de la rapidité, surtout dans cette combe givrante où l’on peut trouver le temps long en montant vers les cimes… Malgré tout, un magnifique panorama sur le Mont-Blanc est disponible à l’arrivée de l’installation et ravira les curieux ! Actuellement, on entend parler d’un possible remplacement de ce télésiège par un appareil débrayable plus performant, afin de répondre aux reproches de sa clientèle. Mais si remplacement il y a, ce ne sera pas avant la décennie 2020…

Depuis le sommet du Col de Balme, une vue surprenante sur le massif du Mont-Blanc, le Beaufortain et le Val d’Arly vous attend…

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